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| Appt. 12 ✿ The wheels on the bus go round and round [Brett] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Appt. 12 ✿ The wheels on the bus go round and round [Brett] Dim 5 Avr - 23:18 | |
| Jayden ✿ Brett The wheels on the bus go round and round Jayden était seul dans sa chambre, confortablement assit sur le bord de son lit, les volets fermés alors que la journée s’élançait tranquillement dans le cours du temps. Bas de jogging couvrant ses jambes, parce qu’il n’avait pas eu le courage de faire un détour par la salle de bain en rentrant du boulot, trop épuisé, il peinait encore à se réveiller et pourtant il avait la certitude que même avec toute la bonne volonté du monde il n’arriverait pas à retourner faire un round de câlin avec Morphée. Ou sa copine et son sac de sable. La journée précédente avait été pleine de rebondissements et beaucoup plus stressante qu’il n’avait envie de l’admettre. Il n’avait même pas eu le temps de prendre sa pause café quotidienne, celle en milieu de journée qui lui était d’une importance capitale s’il voulait pouvoir continuer à bien fonctionner tout le reste de la soirée. Son téléphone n’avait pas cessé de sonner, aussi avait-il été très préoccupé pendant les dernières vingt-quatre heures, comptant presque naïvement sur la tranquillité paisible de son appartement pour reposer ses nerfs et son pauvre corps qui commençait clairement à lui dire merde. Il n’avait plus vingt ans, bien qu’il avait beau entrer à peine dans la trentaine, mais Jay commençait bien à ressentir que sa jeunesse passée à faire des folies lui faisait payer chers ces soirées d’insomnies à regarder des films d’horreur sur le canapé de ses copains, dans l’unique but de serrer de la donzelle. A cet instant précis, de toute façon, la seule chose qu’il rêvait de serrer bien fort contre lui c’était son oreiller, qui ne lui avait jamais paru aussi moelleux que maintenant qu’il n’avait plus la possibilité d’y plonger sa gueule d’épuisé. Son coeur battait à tout rompre alors qu’il essayait juste de plier les bras, pour appuyer ses coudes sur ses genoux et frotter ses paupières en faisant le minimum d’effort syndical. Il était clairement tendu et nerveux et le boucan d’enfer qu’il entendait depuis le couloir ne l’aidait pas à se calmer; encore un peu et on allait bientôt avoir à faire à un écossais en rogne, sans possibilité de l’apaiser. Même Husky, son chien aussi moche que lui au réveil, semblait s’extirper d’un sommeil du juste en entendant une énième caisse, ou quoique ce fut d’assez lourd pour faire un bruit pareil, qui se cognait aux murs. Quel con ce chien. Depuis que Jay se retrouvait à faire les nuits au poste, l’animal avait décidé d’être solidaire et de ne dormir que quand son maître le faisait, autant dire que niveau chien de garde on avait vu mieux mais il lui en tenait pas rigueur; Husky était vieux et les années passées dans le caniveau, avant de croiser la route de Jay, avaient sans doute tuer quelques neurones déjà pas forcément très actifs à l’époque. L’air de rien il l’aimait bien ce vieux cabot bancal. M’enfin pas ce matin. Ou cet après-midi. Il était tellement perturbé qu’il n’était pas certain d’être foutu de se souvenir de l’année ou simplement de son nom.
Le stress de la veille lui revint comme un boomerang quand Jayden décida de se lever enfin du matelas, le sommier couinant un peu sous l’effet du poids cessant la pression. Un regard sur son portable, pour réaliser qu’il était bien l’après-midi mais aussi qu’il n’avait reçu aucun nouvel appel depuis la veille; si on lui avait dis à quel point c’était chiant de faire en sorte qu’un décérébré recouvre la liberté, il aurait passé la main à un autre, ce même si l’abruti en question était son propre frère. Pour ce qu’il en avait à cirer au final. Attrapant un t-shirt, surement sale du début de semaine et qu’il avait oublié de foutre en machine, il l’enfila sans trop réfléchir et ouvrit la porte de sa chambre.
L’appartement était une réplique exacte, ou presque, d’une ville américaine après le passage d’un cyclone - un de ceux qui avait pour prénom celui d’une fille, parce qu’apparemment y avait que des pisseuses pour causer autant de dégâts. Ca venait pas de lui, mais des types qui donnaient des noms aux éléments climatiques. C’était presque à mi-chemin entre Beyrouth sous les bombardements et la chambre d’un adolescent en classe d’ingénieur; y avait des cartons un peu partout, des tas de fringues éparpillés et même de la vaisselle qui tenait en équilibre et ce dieu seul savait comment. « Putain mais tu déménages ou quoi ? » Jay était si occupé par la lutte intérieure qui se déroulait, à savoir s’il devait foutre une tarte à son colocataire ou retourner dormir en se foutant des bouchons dans les oreilles, qu’il en avait oublié qu’effectivement le type, avec qui il partageait l’appartement depuis son retour, avait décidé de se barrer ailleurs. Pour suivre une gonzesse, d’après les souvenirs un peu fumeux de Jay. « C’est l’idée.. » Il se retournait pour lui répondre, mais le flic était déjà passé à autre chose, sans attendre l’autre, pour se vider la cafetière dans un mug à la taille impressionnante; à ce stade il aurait été plus rapide de se faire une intraveineuse avec. « Et j’peux faire un truc ? Que je m’occupe avant de décider de te foutre les cartons dans l’cul et retourner me coucher.. » L’autre ne semblait pas super emballé à l’idée de se prendre quelque chose dans cette partie si intime de son anatomie, mais il sourit; après quatre ans de vie commune avec Jay, il avait fini par cerner le personnage. « Bha l’truc.. C’est que tu m’avais déjà proposé.. Ton pote Brett devait venir aussi .. Mais si vous êtes trop crevé. » « J’vois pas l’souci. Pourquoi y a que moi qui devrait avoir l’air débraillé et la gueule enfariné. J’l’appelle, histoire qu’il oublie pas de venir.. » C’était une première pour lui, si on lui avait dis que son coéquipier dans la vie professionnelle, serait un jour amené à se mêler à sa vie privée, sans doute que Jay aurait éclaté de rire en vous traitant de con avant de siffler sa bière. Là, il allait surement juste se bidonner, enfin seulement si Brett était encore endormi et que la sonnerie le réveillerait. « On a frappé!… N’obtenant aucune réponse, il renvoya. Je vais ouvrir. » « Fais donc ça, pendant que je prend ma dose. » La réponse de Jay permit de confirmer qu’il avait bien entendu qu’on cognait à la porte, mais qu’il en avait concrètement rien à cirer; sa tasse de café lui était bien plus importante que le reste, en règle générale mais surtout à cet instant précis.
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| Sujet: Re: Appt. 12 ✿ The wheels on the bus go round and round [Brett] Mer 8 Avr - 16:05 | |
| Jayden ✿ Brett The wheels on the bus go round and roundDe la nonchalance, c'était tout ce que Brett avait encore à donner. Il fallait dire qu'on l'avait bien emmerdé tout au long de sa vie et désormais, il préférait être le type blasé que le type prêt à en découdre avec le premier abruti venait. Pourtant, Hamilton avait conservé son sang chaud et par moments, il proférait des insultes à des suspects au boulot et pour sûr qu'à un moment donné, le patron le mettrait en congés sans solde s'il ne calmait pas ses ardeurs sur le champ. Le problème, c'était que Brett ne pouvait pas compter sur son partenaire pour lui calmer les nerfs, Jayden était peut être même bien pire que lui. Il y avait une légende qui circulait autour de ce bonhomme, le fameux flic qui avait foutu la tête dans les chiottes à un abruti, un de plus. Brett aimait bien Jayden, il l'emmerdait moins que le reste des gens, peut être parce qu'il n'était pas du genre à poser de questions ou à s’épancher sur leurs sentiments toutes les cinq secondes. C'était peut être pour tout cela que les partenaires s'entendaient si bien d'ailleurs: ils se complaisaient dans le silence lorsqu'ils se retrouvaient à patrouiller en bagnole et lorsqu'ils étaient en opération, il suffisait d'un coup d'oeil ou d'une hochement de tête pour que le second comprenne le message. C'était une relation très simpliste mais aussi extrêmement paradoxal. Ils ne traînaient pas vraiment ensemble en dehors du boulot, ou le moins possible en tout cas et pourtant, Brett était persuadé qu'il n'y avait pas une personne sur cette planète qui le connaissait mieux que ce type là. C'était étrange d'entretenir une relation pareille mais quand on était flic, il paraissait qu'on finissait par ne plus s'étonner de rien. En tout cas, Brett, lui ne s'était jamais étonné de rien depuis le premier jour dans le métier, probablement parce qu'il avait déjà tout vu durant son enfance. Clairement, il en avait chié pour devenir le mec qu'il était et même s'il semblait stable et tout à fait normal malgré son manque de loquacité générale, il n'oubliait pas d'où il venait. Brett était un orphelin, un gamin blessé qui avait subi des sévices que peu d'individus pouvaient soupçonner tellement il avait l'air d'un dur à cuire. Et pourtant, les cicatrices étaient toujours là, elles étaient visibles sur son corps même si très peu de monde avait pu les voir un jour. Brett ne disait rien à personne et finalement, les gens au courant de son sombre passé se comptaient sur les doigts d'une main et c'était très bien ainsi, il n'aurait pas vécu de la même manière si cela en avait été autrement, clairement. Il était solitaire, trop solitaire et pour cause, cela faisait presque des années qu'il habitait à l'hôtel de Wicklow. Qui de censé habitait dans un hôtel alors qu'il avait un salaire stable? C'était Brett tout craché à vrai dire, il n'aimait pas s'attacher aux lieux, aux gens depuis son adolescence et vivre dans un appartement ou une maison, c'était irrémédiablement s'engager dans quelque chose sur la longue durée, sa hantise. Il était probablement idiot de voir la vie de cette manière mais depuis que Wyatt était décédé, Brett ne voyait plus la vie comme une opportunité réelle mais plutôt comme un amas de grosses merdes à déblayer à la pelle au quotidien, c'était peut être bien pour lui qu'il se retrouve à être flic finalement. Il aurait probablement dû devenir comptable ou manager dans une entreprise parce que se retrouver confronté à des violeurs et des meurtriers au quotidien ne faisaient que lui rappeler que quelque part, il avait échoué, lamentablement échoué.
Pour le moment, le jeune flic pensait plutôt à dormir jusqu'à ce que mort s'en suive. Qui avait eu l'idée à la con de les foutre en garde de nuit sérieusement? Pour le coup, Brett n'avait aucune vie sociale et pour dormir à l'hôtel en pleine journée, c'était l'enfer avec les gens qui se promenaient dans le couloir et les appels du standard, ce genre de conneries. Il avait certainement mille heures de sommeil en retard, au moins, heureusement Brett était quelqu'un de solide aussi bien physiquement que mentalement alors avec deux heures de sommeil dans les jambes seulement, il arrivait à être aussi efficace qu'avec une nuit complète. C'était une habitude de flic, une très bonne pour les planques et la gestion des heures supplémentaires. Pour autant, Brett grogna contre son oreiller quand l'alarme de son téléphone s'activa. Bordel de merde, on ne pouvait pas le laisser tranquille plus de cinq minutes, à croire que Wicklow était la ville de l'apocalypse pour qu'il y ait autant d'urgences au quotidien. Il attrapa l'objet de son malheur, tentant de s'essuyer les yeux maladroitement pour capter ce qu'il y avait écrit sur l'appareil, le déménagement du colocataire de Jayden. Merde, c'était vrai que c'était aujourd'hui et u'il avait promis qu'il ramènerait sa tronche, enfin ses bras plutôt pour gérer la situation à la vitesse de l'éclair. Il était vrai que Brett aurait pu envisager une carrière très lucrative dans une entreprise de déménagement vu comment il était bâti avec son mètre quatre vingt seize et son état physique relativement excellent. Brett, lui, avait profité courir après les abrutis de dealers et autres junkies qui finiraient irrémédiablement derrière des barreaux, tout était une question de vocation. Quoiqu'il en soit, Brett s'habilla, se coiffa et se lava à la va-vite avant de se diriger vers l'appartement de son partenaire, se rappelant vaguement d'où il était situé même s'il n'y était pas allé des milliards de fois depuis leur début de collaboration. Arrivé au lieu dit, Brett s'arma d'un de ses sourires les plus nonchalants avant de frapper, à plusieurs reprises. Bordel, même les jours de repos, Jayden était lent comme pas possible. Finalement, il ouvrit la porte de lui même, constatant le bordel de cartons au milieu du hall. Ils allaient se marrer. "Il est où le sac à puces qui m'sert d'partenaire? Faut répondre quand on frappe, vieille frappe!" Brett gueula dans le couloir alors que le colcataire lui faisait un signe de la main en finissant d'emballer des cartons. Brett s'arrêta aux abords de la cuisine, croisant la gueule de déterré de son collègue, enfin. Il tentait de se faire un café, mal barré. "Tu t'fais vieux bordel... Une nuit blanche et ça y est, on t'paume? On a des cartons à virer là, balance nous deux cafés et on y va là, Jay'!" Bon, d'accord, il aimait bien le faire chier quand c'était les meilleurs jours, Brett se marrait bien intérieurement même si arrivé au soir même pour leur garde, il en chierait certainement... Peut être qu'ils seraient exécrables à deux, tant mieux, ils étaient toujours sur la même longueur d'ondes de cette façon là.
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| Sujet: Re: Appt. 12 ✿ The wheels on the bus go round and round [Brett] Sam 18 Avr - 11:37 | |
| Jayden ✿ Brett The wheels on the bus go round and roundJayden alluma la radio, trainant sa carcasse, douloureuse et en plein réveil, jusqu’au poste qui trainait dans un coin du salon, celui qu’il avait acheté en emménageant et qu’il fut bien heureux de retrouver sur l’étagère et pas dans un carton de son colocataire. Ca avait été sa première acquisition quand il avait pris l’appartement ici, ayant compris après une longue liste de pour et de contre que c’était la seule chose qui allait certainement lui manquer, la musique, le temps de finir d’installer les meubles. Ses doigts tâtonnèrent un peu les boutons avant d’entendre enfin un air de rock se dégager des minis enceintes qui trainaient sur le sol, le bruit du carton qu’on dépliait et scotchait commençant à lui faire mal aux oreilles. L’adrénaline de la veille, de sa soirée de surveillance, était retombée et il commençait à désespérer que ce déménagement finisse un jour, peut être quand il serait mort et enterré. Apparemment ça semblait la seule solution pour pouvoir se reposer réellement, puisqu’on se donnait le mot pour l’emmerder jusque dans ses moments de paisible sérénité. « Putain mais c’pas des saucisses, abruti. » Secouant la jambe, Jayden essaya de se dégager des pattes et des canines de Husky qui tentait de s’attaquer à ses doigts de pieds, croyant à un jeu alors que son maître secouait sa guibole avec désespoir, jusqu’à ce qu’il se prenne un coup dans la truffe et parte bouder sous la table basse. La journée commençait mal, même si techniquement elle n’avait pas attendu qu’il émerge pour démarrer et bien avancer. La seule chose qui semblait le mettre dans une humeur un peu plus agréable c’était de savoir que Brett allait sans doute venir, pas qu’il adorait voir sa seule gueule de blasé - le tout à imaginer dis avec tendresse et affection - mais ce mec-là était surement celui qui se rapprochait le plus du genre de personne qu’était Jayden. A la seule différence qu’y avait peut être encore un espoir pour sauver Hamilton avant qu’il ne devienne un sale enfoiré comme son partenaire, quoiqu’il avait l’air bien engagé sur le chemin. C’était peut être lui le problème finalement, lui le centre de tous le merdier qui semblait s’étaler à perde de vue dans le paysage de sa vie minable. Jayden avait beau dire être le contraire, ça n’empêchait que ses actes prouvaient exactement le contraire de ce qu’il disait être; un anti-héros, un mec qui en avait rien à foutre des autres.. Un égoïste. Il avait lutté tant d’années pour prouver qu’il n’avait besoin de personne, que donc personne n’avait besoin de lui, qu’il ne cessait de s’entourer de gens. Loup solitaire, mon oeil. Mec solide, tu parles. C’était lui le souci, Jayden se croyait assez fort pour tout contrôler, obligé de foutre son nez partout pour remettre l’ordre sans même qu’on le lui ait demandé. C’était peut être à cause de lui que Murphy avait autant déraillé, parce qu’il avait fait preuve d’une exigence terrifiante après le décès de leur père, chose à laquelle aucun des enfants Butterfield n’était habitué; jusqu’ici ils avaient été élevé dans une sorte de tranquillité d’esprit, de tendresse suffisante, sans être trop étouffante, qu’il avait raillé de leur vie en s’imaginant chef de meute parce qu’il était l’aîné et qu’il était persuadé que c’était ce qu’on attendait de lui. Ouais, ça devait être lui le taré qui rendait les gens fous, ou complètement cons; du coup c’était peut être une bonne chose que son colocataire s’en aille, ça lui éviterait de rester trop longtemps à son contact et de finir à moitié pourri, comme lui. Et Husky, aux neurones surement aussi explosé que ceux de son maître.
Il s’apprêtait à gueuler une cinquième fois sur la machine à café, récalcitrante création du diable qui refusait de fonctionner, quand il réalisa qu’on avait du la débrancher. Encore une lubie de l’autre dégénéré qui faisait ses cartons; les ondes provoquaient le cancer, de ce qu’il lui avait balancé un jour, depuis il s’était mis en tête de débrancher les appareils quand ils ne les utilisait pas. Autant dire que les trois premières fois où Jayden s’était retrouvé devant un écran de télé qui ne s’allumait pas, il avait failli lui envoyer sa main dans la gueule. Pas qu’il avait impérativement besoin de ses reportages animaliers pour s’endormir après une journée de merde, mais presque. « Le sac à puces il va t’coller une beigne dont tu te souviendras jusqu’à ton enterrement si tu continues! » Beuglant depuis la cuisine, il couvrit la voix de son colocataire, indiquant sans doute un peu inutilement - au point que Jay le surnommait « Captain Obvious » - que l’intéressé se trouvait devant la machine, à fixer le liquide noir se répandre dans la tasse qu’il avait foutu là, un truc un peu moche avec des motifs psychédélique qu’Elaina lui avait ramené de classe pour une fête des pères. Ou il ne savait plus quel événement qui l’avait amené à le lui offrir à lui. Levant les yeux vers Brett, il afficha un sourire faussement mauvais, faisant glisser la tasse en question, à moitié remplie, vers lui avant d’en glisser une autre pour sa propre consommation. « Husk’, dégage bordel! » L’autre crétin de chien, tellement poilu que Jay se souvint qu’il devait le raser un peu, glissa sa tête entre les mollets de Brett, la langue pendante et sa respiration assez forte pour se faire remarquer à dix miles. Qu’il était moche. « Oh ça va.. Tu t’es vu.. J’suis sûr que tu te baignes tous les soirs dans du sang de vierge pour avoir l’air faussement fringant. Au lieu de balancer son café à son visage, il jeta des cookies sur le comptoir, grommelant quelques insultes avant de se redresser, humant le café de sa tasse. Me presse pas, j’suis pas un citron p’tain.. Fallait l’excuser, il était encore à moitié dans les vapes, alors niveau répartie.. J’sais pas à quelle heure il s’y est mis mais j’crois qu’on aura juste deux cartons restants et le reste à lui foutre dans son putain de camion.. D’ailleurs.. » Passant derrière Brett, tapotant son épaule en guise de bonjour, il interrompit l’hyperactif qui en était à se battre avec du scotch. « Vers quelle heure il doit arriver l’camion? » Parce que plus tôt l’autre pointait le bout de son nez, plus tôt il pourrait se vautrer sur le canapé et allumer tous les appareils électriques qu’il voulait.
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| Sujet: Re: Appt. 12 ✿ The wheels on the bus go round and round [Brett] Lun 20 Avr - 1:25 | |
| Jayden ✿ Brett The wheels on the bus go round and roundIl n'était pas forcément très heureux d'être là mais Brett n'était jamais foncièrement très heureux de toute manière. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas les gens ou traîner en société comme un rat mort au fond des égouts mais il aurait quand même préféré être ailleurs, peut être bien au milieu d'un désert ou seuls les cactus auraient pu l'emmerder, une perspective bien plus intéressante que celle de devoir faire semblant d'apprécier untel ou untel. Il aurait dû aller s'exiler dans le désert, oui, la vie y serait probablement moins merdique que par ici. Il fallait dire que Brett n'avait pas été gâté par le karma. A quinze piges, il était le pauvre adolescent paumé en foyer qui se faisait frapper par ses comparses parce qu'il opposait une quelconque résistance à l'autorité par principe et peu de temps après, il était violé par son coach de basketball. Pas étonnant qu'il détestait les sports collectifs à l'heure d'aujourd'hui, rien que de tomber sur un match de football à la télévision lui donnait envie de fracasser le crâne de quelqu'un contre le mur le plus proche, heureusement qu'il était seul la plupart du temps où on l'aurait foutu derrière les barreaux pour gérer son tempérament de casse couilles notoire. Au fond, Brett n'était pas une mauvaise personne, il n'y avait qu'à voir de quelle manière il s'occupait des Butterfield à longueur de journée, toujours à accourir à la moindre couille dans le pâté de cette famille dysfonctionnelle au possible. C'était juste qu'il avait son petit cercle et les autres pouvaient aller se faire cuir un oeuf en République Tchèque, ce n'était plus réellement son problème. Peut être qu'il avait trop traîné avec Jayden finalement, c'était peut être une des raisons à son attitude de merde ces temps-ci. Il fallait dire que son partenaire était un dur à cuire, un de ces types qui fracassaient la gueule des suspects pour obtenir une information plus rapidement. Il était aussi l'homme qui avait mis son petit frère derrière le barreau, Jayden était un sans coeur et c'était exactement ce que Hamilton aspirait à être parce qu'il en avait ras le bol de souffrir le martyr pour la veuve et l'orphelin. C'était surtout puéril de sa part de vouloir changer autant, lui qui était devenu flic par vocation, justement pour empêcher que des saloperies s'en prennent à des gens comme Wyatt, des faibles qui auraient mérité au moins une chance de vivre, pas de crever dans les pires circonstances. Ce qu'on pouvait être con quand on souffrait et Brett était le roi des cons à l'heure actuelle. C'était certainement temporaire, bientôt il retrouverait la lumière quand on disait ou midi à sa porte, une connerie du genre, et ses moments de doute resteraient derrière lui. Mais non, il était en train de s'enfoncer comme un idiot parce qu'il était obsédé par son passé, par ses douloureux souvenirs et tout ce qu'il aurait dû faire autrement pour sauver son seul ami du foyer. Qu'est ce qu'il avait pu être con, le roi des cons au pays des emmerdeurs et il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même si cet enfoiré de coach était encore en vie... Il aurait pu le buter, non, il aurait dû le faire...
Mais il ne valait mieux pas y penser. Brett n'était plus au boulot, il avait dormi trois misérables heures, ce qui était un nombre suffisant pour son cerveau qui semblait se régénérer à la vitesse de la lumière, allez savoir comment. Il aurait même débarquer chez Jayden en faisant un petit marathon tranquillement sauf que Brett avait pris la bagnole, il serait peut être un peu fatigué après le déménagement du colocataire de son partenaire. Il ne savait même pas vraiment pourquoi on l'avait invité à l'événement quoique la réponse était évidente: il avait une sacrée masse musculaire qui pourrait s'avérer utile et s'il passait dans l'encadrement des portes, il pouvait certainement gérer l'empilement des cartons dans le camion sans problème. C'était peut être le seul avantage qu'il avait à être un grand dadais. Et dire que quand il était au foyer, tous lev gamins le dépassaient de deux têtes, ses hormones avaient sacrément pété un câble vers ses seize ans. Il était tout de même arrivé avec une bonne heure de retard à la colocation et force était de constater que les trois quarts du boulot avaient été faits et Jayden n'avait pas bossé une veule seconde, à croire que le colocataire était un hyperactif de base. Brett l'avait tout de même salué avant de se retrouver dans la même pièce que son collègue, l'air paumé devant sa cafetière qui ne fonctionnait pas un brin alors que le chien venait se perdre entre les jambes de Hamilton. Quel bordel dans cette baraque, tiens. "Ca fait des mois que j'l'attends la beigne promise.. Au fond, t'as le coeur tendre, part'naire." Avec lui, peut être mais avec les branleurs que les flics croisaient au quotidien, c'était une autre histoire. Jayden était un féroce, il ne fallait clairement pas l'emmerder et quand il avait décidé que ce serait noir, le monde suivrait en choisissant noir, il était ainsi Jay' et Brett le respectait d'autant plus parce qu'il avait des convictions et qu'il s'y tenait. C'était un modèle étrange qu'il avait mais c'était aussi le seul qu'il avait eu au cours de sa piètre vie peuplé par l'abandon et la souffrance. "Faut que t'arrêtes de regarder les émissions de serial killer à 4h du mat... M'baigner dans du sang d'vierge, t'en as d'autres des conneries à sortir ou bien on peut tâter du carton?" Et Brett lui sourit en lui rendant son tapotement d'épaule. Ils étaient aussi cons l'un que l'autre, c'était probablement leur raison pour s'entendre si bien, cela et le fait qu'ils avaient tous les deux des caractères de merdes et taciturnes. Les chiens ne faisaient pas des chats, et apparemment à la police, c'était vrai aussi. "T'es aussi acide qu'un putain d'citron au réveil par contre, ça j'peux t'le dire, bordel." Et il écoutait Jayden gueuler contre le colocataire pour l'heure du camion. Le pauvre courait dans tous les sens depuis que Brett avait passé la porte mais il était déjà en train de descendre du carton, à croire que le fameux camion de déménagement avait déjà atterri en bas de l'immeuble. "J'crois qu'il a déjà bougé la moitié des cartons en bas. T'es sûr que c'un type normal ton ex colocataire? Il a l'air vachement plus... Comment dire... Motivé que toi? C'chiant les types comme ça. Il devait parler non stop non? Rien d'plus chiant, j'te le dis. Tu seras mieux sans." Et Brett s'assit sur une chaise en chatouillant le chien de Jayden, à croire qu'il était venu ici pour rien branler finalement. Tant mieux, il y avait garde ce soir encore et cela l'emmerdait d'avance, Jay aussi apparemment vu la gueule qu'il tirait.
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